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Fausse couche précoce ou tardive : que faire ?

Lorsque le couple désire un enfant, la survenue d’une fausse couche est souvent préoccupante et source de stress. A quel stade faut-il s’en inquiéter ? A partir de combien de fausses couches ? Le Guide de l’Infertilité définit les différents types de fausses couches (prématurée, tardive, FIV, etc.), leurs raisons et leurs conséquences.

Définition de fausses couches (FC) prématurées et tardives

Une fausse couche correspond à l’arrêt spontané de la grossesse.

A quel stade une fausse couche est-elle précoce ou tardive ?

  • Les fausses couches précoces surviennent avant 12 semaines d’aménorrhée et représentent plus de 90% des fausses couches spontanées (FCS).
  • Les fausses couches tardives surviennent entre 12 et 22 semaines d’aménorrhée.
  • Après 22 SA, on ne parle plus de fausse couche mais d’accouchement prématuré : le bébé autour de 500 g est susceptible d’être officiellement déclaré et potentiellement viable.

La fréquence des arrêts spontanés de la grossesse

Précoce ou tardive, la fausse couche survient environ dans 12% des grossesses entre 25 et 35 ans. La fausse couche est un phénomène naturel qui élimine tous les embryons porteurs d’anomalies génétiques et qui ne seraient pas viables. Beaucoup de fausses couches passent inaperçues car elles surviennent avant la venue des règles. Dans ce contexte, 1 ou 2 fausses couches précoces ne sont pas considérées comme une cause d’infertilité. Il convient de dédramatiser la situation car le plus souvent les FCS sont accidentelles.

Le bilan de FCS

Précoces ou tardives, les fausses couches deviennent un problème de fertilité quand elles se répètent au-delà de 3 fois. On parle de fausses couches à répétition à partir de 3 FCS consécutives. C’est alors qu’un bilan de fausse couche est enclenché.

Précoce ou tardive, le taux de fausses couches

Le taux de fausses couches augmente avec l’âge car la qualité des ovocytes est altérée (aneuploïdie). Ce risque d’anomalies génétiques de l’ovocyte augmente avec l’âge. Certaines anomalies sont viables, comme la trisomie 21, et d’autres sont responsables de fausses couches. Ce taux de fausses couches passe de 12% à 25 ans à 50% à 45 ans.

Face à la récurrence des arrêts spontanés de la grossesse : quel bilan ?

Quel bilan devant des FC à répétition ?

Le bilan de fausse couche est très vaste car les causes de FC sont multiples :

Interrogatoire à la recherche de facteurs environnementaux (stress psychologique, hygiène de vie,tabac, alcool…)
Age : au-delà de 38 ans le risque de fausse couche augmente
Bilan hormonal avec FSH , prolactine, AMH ….
Bilan immunologique à la recherche de pathologie auto-immune : ACAN, anticorps anti thyroïdien, anticorps anti DNA, anticorps anticardiolipides
Bilan de la coagulation avec la recherche de déficit de certains facteurs de la coagulation, une mutation du facteur V de Leiden ou de l’antithrombine III
Bilan morphologique avec une hystérographie et une échographie à la recherche de malformation utérine, de cloison utérine, d’utérus bicorne, fibrome
Bilan infectieux : Mycoplasmes, chlamydia, CMV, listériose,
Bilan génétique : caryotype sanguin

Cause trouvée = traitement

D’une façon générale, en présence de fausses couches précoces ou tardives, des recommandations hygiéno-diététiques sont systématiques : arrêt tabac, alcool, toxiques, exposition aux ondes électromagnétiques …

• Les perturbations hormonales sont facilement régulées : Parlodel® devant une hyperprolactinemie, Levothyrox® devant une hypothyroïdie, progestérone en intra vaginale après l’ovulation ….
• Certaines causes, comme la cause génétique, ne sont pas soignables par des médicaments. Un conseil génétique est proposé pour évaluer les probabilités de fausses couches. Selon l’anomalie génétique, une FIV avec Diagnostic pré implantatoire (DPI) permettrait de sélectionner les embryons sains sans anomalies chromosomiques.
• Les malformations utérines seront opérées comme les cloisons ou les fibromes
• Les causes infectieuses traitées par antibiotiques parfois sur plusieurs mois comme la tuberculose.
• Pour les causes immunologiques, un traitement corticoïdes permet de faire diminuer le taux d’anticorps mais l’efficacité ne fait pas consensus.
• Devant une anomalie de la coagulation (anticardiolipides…) : un traitement antiagrégant avec de l’aspirine à 80-100 mg par jour est souvent proposé. Dans d’autres cas un traitement anticoagulant par héparine est prescrit.

Lorsque le bilan d’arrêts spontanés de la grossesse est négatif

Hélas dans la grande majorité des cas le bilan reste négatif, ce qui est désarmant pour le couple. Mais alors que se passe t’il ? Pourquoi ma grossesse se bloque ? Commence alors une période de doute. Les FC sont très anxiogènes et la crainte de leur récidive pourrait créer des blocages psychologiques à concevoir. C’est alors qu’un soutient et avis psychologique est recommandé. Un traitement de soutient avec de la progestérone est souvent proposé.

Le mot du psy

Lors d’une récidive de fausse couche tardive ou précoce, il est important de se poser la question en séance accompagnée d’un psychologue pour comprendre ce que le corps essaye de dire à travers son refus de garder l’embryon. La fausse couche, tardive ou précoce, serait-elle un rejet inconscient ?
La mère n’est-elle pas prête ? Est-elle en harmonie avec sa propre relation à sa mère ? A-t-elle été une fille désirée ? A-t-elle un stress ou une peur non consciente ? A-t-elle vécu un traumatisme non résolu, qui est resté niché dans son cerveau limbique ?
Bien des témoins lumineux s’activent à travers le corps qui essaye de se faire comprendre, et cela, dans le cœur ou le cerveau de la mère qui n’est peut être pas suffisamment apaisée en tant que fille, que femme, qu’être humain ayant trouvé sa place, pour devenir : mère !
En une séance, bien souvent des questions trouvent leur réponse et ainsi le blocage se dénoue.

C’est le bon moment pour se documenter afin de tout comprendre sur la somatisation et ses blocages inconscients.
Lecture conseillée : "Mon corps me dit" de Valérie Grumelin aux éditions Guy Tredaniel.
En tout cas rappelez-vous que, qui dit fausse couche, dit aussi capacité d’être enceinte, mais peut-être pas encore à ce moment-là !?

Valérie Grumelin Halimi Psychothérapeute comportementaliste à Paris
Autrice de la Méthode Gynéco-Psy et de la Technique O.R.I.U.S.

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